Ad Astra : explication de la fin et du voyage de Brad Pitt

Analyse de Tom

Ad Astra est une surprise dans le paysage cinématographique

Ad Astra est un film surprenant. Surprenant, car comme Lost City of Z avant lui, la promesse de la bande-annonce est différente du film visionné. Les deux sont présentés par les distributeurs et les producteurs comme des blockbusters traditionnels (par les bande-annonces notamment), et pourtant, ils n’en ont ni l’ambition, ni la profondeur (dans le sens positif du terme).

Ainsi, là où beaucoup auraient pu s’attendre à une histoire autour du temps (coucou Interstellar) ou autour d’une vie extra-terrestre (on pensera à 2001, l’Odyssée de l’Espace, mais pas que), il n’est finalement pas question de cela (du moins, pas en priorité).

Un voyage intérieur autant qu’extérieur

La force d’Ad Astra, c’est de faire de la science-fiction proche de nous, pour nous parler de nous. Des hommes, de leurs émotions, de leurs sensations. Et si la réalisation nous rappelle avec délectation les meilleurs moments de la science-fiction des années 70 (et notamment l’oeuvre mythique de Kubrick), ici, on privilégie le voyage intérieur de Roy McBride à son voyage aux confins du système solaire.

Là où Kubrick et Arthur C.Clarke (les auteurs de 2001) ont fait des satellites de Jupiter l’origine de la vie extraterrestre, James Gray va plus loin (littéralement, Neptune étant la planète la plus éloignée du système solaire) pour nous dire qu’il n’y a pas de vie extraterrestre. Et finalement, l’information de l’absence de vie intelligente est au moins aussi importante que l’aurait été la découverte d’une. Savoir que l’on est seuls, c’est aussi apprendre à vivre en harmonie avec soi-même, savoir dépasser ses démons et traumatismes.

Savoir tuer le père

C’est exactement ce que vis Roy McBride. Il aura fallu aller aux confins du système solaire pour résoudre une sorte de complexe d’Oedipe. D’une certaine manière, tuer le père. Que ce soit au sens propre comme au figuré. D’ailleurs, la mort de Clifford est une épreuve pour Roy, mais c’est également les restes de la navette du Projet Lima utilisés comme bouclier et son explosion qui permettront à Roy de revenir sur Terre en vie. Ainsi, par la mort de Clifford, ce dernier a aidé son fils à devenir celui qu’il veut être. Peut-être pas un héros solitaire aux confins de l’univers, mais un homme heureux sur Terre.

On lit clairement cela avec les monologues d’ouverture et de clôture du film. En ouverture Roy ne vit que pour sa mission, et dans un sens, dans son traumatisme et sa volonté de devenir un héros comme son père. Une fois l’aventure sur Neptune réalisée, il se rend compte qu’il ne souhaite pas devenir comme son père. Il apportera un savoir différent, celui qu’il n’y a rien d’autre que l’homme, et ne passera pas son existence à chasser une chimère. Au contraire, il cherchera à mieux se comprendre, et prêter attention à ceux qui lui sont proches. Bref, trouver sa manière d’être heureux.

Même si pour cela, il faut voyager à l’autre bout de l’univers.

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3 commentaires
  1. ttps://www.google.com/amp/s/www.hollywoodreporter.com/amp/heat-vision/meaning-behind-ad-astra-1242644

    Elaborated stupid is still stupid … croissants.

    … and your site sucks and smell like a sophisticated french who didn’t brush his teeth for weeks

  2. Je pense que le hero , inconscient, est toujours entrain de chuter. Il rêve tous les événements qui se produisent.

  3. Un astrologue pourrait également interpréter les remises en cause de l’acteur principal par rapport aux influences des planètes parcourues

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