Le Bureau des Légendes, c’est la nouvelle création originale de Canal+, tournant autour de l’univers des services secrets français. Mystères, double-personnalités, ce Bureau des Légendes s’annonce dense ! Et ça commence dès lundi 27 avril sur Canal+ !
Synopsis
Au sein de la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure), un département appelé le Bureau des légendes (BDL) pilote à distance les agents les plus importants des services de renseignements français : les clandestins. En immersion dans des pays hostiles, leur mission consiste à repérer les personnes susceptibles d’être recrutées comme source de renseignements. Opérant dans l’ombre “sous légende”, c’est-à-dire sous une identité fabriquée de toutes pièces, ils vivent durant de longues années dans une duplicité permanente.
De retour d’une mission clandestine de six années à Damas, notre héros – plus connu sous le nom de code Malotru – est promu au sein du BDL et reprend peu à peu pied dans sa vraie vie. Mais contrairement à toute procédure de sécurité, il semble ne pas abandonner sa légende et l’identité sous laquelle il vivait en Syrie…
Critique
Si pour nous, les espions au cinéma se résument aux gadgets, sublimes créatures, fusillades et explosions (James Bond, Jason Bourne…), la réalité est toute autre. Or, c’est cette réalité qui plaît tant au showrunner Eric Rochant à qui l’on doit notamment Möbius. Déjà, en 1994, dans Les patriotes, il nous montrait ces côtés très éloignés de l’espionnage “glamour”. Ici, les espions sont vraiment secret. Comme le dit Eric Rochant lui-même, “quand quelqu’un me dit que c’est un espion ou un ex espion je me méfie. Le 1er n’a pas le droit de le dire et le 2e ment sûrement”. C’est cette philosophie qui s’applique dans le Bureau des Légendes.
Car derrière l’espionnage se cache de multiples choses : la psychologie complexe des personnages d’abord. Qui pourrait “sainement” revenir à la vie active après avoir passé 6 années en totale infiltration sous une autre identité ? Même avec un entraînement préalable et un fort suivi, on doute que beaucoup de monde en soit capable. Mais avec l’espionnage, on peut aussi parler politique, géostratégie, et voir l’ensemble de ses fils invisibles qui tirent les relations diplomatiques entre les pays, toutes ces crises dont on ne parle pas mais qui sont le quotidien des hautes sphères.
Psychologie complexe, politique, géostratégie…des sujets qui pourraient être lourds et “chiants” pour le spectateur. Mais c’est là tout l’intérêt de l’espionnage : on peut en parler au travers d’une histoire tendue, avec énormément de suspens. Et donc rendre ça passionnant. Si des Ian Fleming et John Le Carré ont connu un grand succès grâce à cela, il y a une raison.
Mais le Bureau des Légendes est beaucoup plus proche du second que le premier. On pense clairement à la Taupe ou plus récemment à un homme très recherché devant le Bureau des Légendes. Le côté psychologique en plus.
Si le fond de la série est d’une superbe densité, la forme n’est pas en reste. Reproduisant avec brio l’ambiance de la DGSE, la production a su s’entourer de grands acteurs : Mathieu Kassovitz, Jean-Pierre Darroussin, Léa Drucker… Il y a du métier devant et derrière la caméra, pour notre plus grand plaisir.
En somme, le visionnage du pilote du Bureau des Légendes nous fait dire que cette production n’a rien à envier aux grandes séries britanniques ou américaines. Rien de moins.
Et pour ceux qui l’ont raté, nous avons eu la chance de découvrir les décors du tournage, notre article est ici !
le pitch me fait beaucoup penser à la série Legends, ou au moins son idée première. simple hasard ou inspiration véritable .