Explication Matrix Resurrections

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Avis et explications de Resurrections

Nous venons de le rappeler, à la fin de la trilogie, le corps de Neo est en possession des machines. Dans résurrection, l’Analyste (le psy / grand méchant du film) nous présente une explication un peu différente du retour de Néo puisqu’il explique avoir recréé celui-ci (et Trinity) pour les utiliser comme source d’énergie. Ce sont donc bien les machines qui l’ont ressuscité, comme évoqué par plusieurs théories suite à la sortie du trailer. 

La Resurrection de Neo

Le MacGuffin du film (prétexte justifiant le début du film) est une action presque inconsciente de Thomas Anderson pour se sortir de la Matrice. Dans cette nouvelle Matrice, Thomas Anderson est un concepteur célèbre de jeux vidéos, où la trilogie originale est la série à succès de jeux qu’il a conçu.

Sauf que dans cet univers, Neo / Thomas Anderson, a conçu un modal dans lequel peuvent évoluer Morpheus (qui sera un agent reprogrammé par un Sentient) et Bugs. En évoluant dans le modal, ils retrouvent ainsi Neo et peuvent l’aider à le retrouver et le sortir de la Matrice – à nouveau.

Une idée intéressante est le fait que Neo est régulièrement régénéré par la Matrice sous un visage / une interface différente. Cela le rends difficile à identifier pour les personnages de la Matrice. Ce n’est que ses crises de “folie”, où il se rappelle de qui il est qui le caractérisent (quant il pense donc pouvoir voler).

C’est dans l’optique de le conserver dans l’illusion que l’Analyste, némésis du film, le nourrit régulièrement de pilule bleue pour éviter qu’il reprenne conscience de qui il est.

Une nouvelle source d’énergie pour les machines

Les humains et les machines ont bien vécu en paix pendant un certain temps. Mais faute d’énergie, une nouvelle guerre a éclaté, cette fois-ci entre machines elles-même. A cette occasion, Zion a été éradiquée. Une nouvelle cité, Io, a vu le jour. Certaines machines entretiennent toujours une relation pacifique avec les humains (les Sentient). La majorité des machines cepenant ont fait le choix de relancer la matrice et d’utiliser les humains, et surtout Néo et Trinity, comme source d’énergie.

L’Analyste explique à Néo que pour que les humains soient épanouis, ils ont besoin d’être malheureux. Ils aiment souffrir (le parcours de Néo / Thomas Andersen dans cette nouvelle matrice en est la parfaite illustration). Il explique ainsi comment il a du tenter de multiples solutions distinctes afin de séparer Neo et Trinity de la bonne manière. Ils ne doivent pas se retrouver (provoquant une sorte de court-circuit dangereuse pour la Matrice). Tout en restant suffisamment proches pour que la tension entre eux fournisse l’énergie nécessaire à son bon fonctionnement.

Le premier tiers de ce nouveau film est une franche réussite. Il jongle habilement entre la blague Méta, le troll et la satire ultra violente d’Hollywood, mais aussi des attentes des spectateurs et névroses des artistes. Le film est truffé de références qui sonnent comme des piques vis à vis de Warner Bros et de la franchise Matrix elle-même.

Neo et Trinity (trop) au coeur de Matrix Resurrections

Malheureusement, tout n’est pas réussi. La suite du film fait des parallèles pas totalement inintéressants avec le premier film, mais franchement trop convenus. Le film se soucie à peine d’expliquer ce qui s’est passé à la fin de Matrix Revolutions, lorsque les pouvoirs de Neo l’ont finalement aidé à négocier la paix entre les humains et les machines. De plus, les nouveaux personnages du film n’ont pratiquement aucune motivation en dehors de leur obsession pour Neo.

Le personnage de Bugs, qui a le plus de temps à l’écran parmi les petits nouveaux, est quand même hyper convenu. Elle n’a absolument aucun intérêt, malgré l’interprétation tout à fait convenable de la comédienne.

Les retours de Morpheus et de Smith ne son pas totalement maitrisés. Ils restent tous deux très secondaires, et l’idée évoquée de les fusionner n’était pas totalement farfelue, dommage que ça n’ai pas été plus loin. Surtout que si Smith est totalement inutile, certains aspects du nouveau Morpheus sont franchement réussis. On aurait ainsi apprécié le voir avoir plus d’importance. Et ce d’autant plus que sa posture de Sentient (Machine souhaitant aider les humains) est très intéressante.

L’Analyste, grand méchant du film, n’est pas particulièrement déplaisant mais franchement pas marquant non plus. Bref, mis à part Néo et Trinity, le travail d’écriture des personnages ne leur donne pas assez d’épaisseur pour réellement nous intéresser.

L’action, point faible de Matrix Resurrections

Les nouvelles scènes de combat, par ailleurs, sont franchement très moyennes / anecdotiques. Restant très loin de ce qui nous avait été offert sur les trois précédents films. Les nouveaux combats n’ont rien du style caractéristique des films de Matrix. L’apparition du Mérovingien en plein combat, est peut être le pire élément du film. Dommage alors que son monologue de la trilogie précédente était devenu culte et fonctionnait à merveille. Enfin, l’absence de véritable figure humaine comme adversaire des combats du dernier acte nuit grandement à l’intensité de ceux-ci…

Bref, ce nouveau film peut surtout être vu comme une critique d’Hollywood, des franchises. Mais aussi des attentes d’une grande partie des spectateurs qui ont toujours envie de voir la même chose. En témoigne le petit clin d’oeil bien cynique encore une fois avec la scène post générique. Toutefois, le film ne se limite pas à cela, et plusieurs éléments disséminés ici et là, notamment dans le dernier acte, laissent la place à de nouvelles aventures si le film est un succès.

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