Watchmen : explications de la série, du comic book et du film

Analyse de l’épisode pilote

La premier épisode sert bien sûr avant tout à poser les bases de ce nouvel univers.

Déjà, la série assume son statut de suite du comic book et non pas du film, notamment avec cette pluie de calamar qui sonne également comme un bel hommage au film Magnolia. On peut également voir dans la capsule l’œil « inquisiteur » du pseudo extraterrestre créé par Ozymandias. Ensuite, et fort logiquement, cela se passe dans un monde dystopique (en opposition à l’utopie), même si on s’en rend vite compte, ce sont bien les travers de notre société à nous, en 2019, qui vont être ciblés.

Malgré cette dimension introductive, l’épisode pilote n’en oublie pas pour autant d’être divertissant, avec quelques séquences d’actions et/ou à suspense bien pensées, et une mise scène plutôt efficace. Les fans seront heureux d’apercevoir deux personnages clés de l’oeuvre d’origine : Adrian Veidt / Ozymandias, incarné par Jeremy Irons et brièvement le Dr. Manhattan, à travers un reportage télévisé. Toujours à la TV, un animé tease un programme dédié aux héros du passé et semble dédié aux aventures passées des Minutemen, ancêtre des Watchmen.

Références au comic book

Le masque de Rorschach et son journal : Oui, c’est l’une des entrées les plus évidentes de cette liste, et ce ne sera pas la dernière. Il convient de noter que la Septième Kavalerie a été fondée sur la vision du monde de Rorschach et que le culte de la suprématie blanche utilise son masque de signature comme symbole unificateur (et déguisement). Son journal est-il leur Bible, ou plutôt un manifeste ? On se rappellera que Rorschach lit des œuvres racistes dans le comics, axe qui n’est pas traité dans le film de 2009. Son personnage, certains aspects de l’oeuvre d’origine ou tout simplement divers propos de l’auteur Alan Moore ont été plus d’une fois associés à une vision fasciste du monde. Damon Lindelof semble vouloir jouer sur cette ambiguïté et les dérives que peuvent entrainer certaines idéologies.

Le docteur Manhattan apparaît : La promotion mystérieuse et la bande annonce de Watchmen ont empêché les fans de savoir combien de personnages originaux seraient diffusés dans la série de HBO. L’épisode pilote joue aussi avec la retenue à ce sujet et il faudra certainement attendre pour en voir plus. Cela n’empêche pas que l’on aperçoit le Docteur Manhattan dans un journal télévisé via une séquence satellite, dans laquelle on peut le voir détruire un grand château qu’il venait de créer.

Archie : Bien qu’il n’y ait aucun signe du Hibou (Nite Owl), le Owlship est utilisé lors de la mission du ranch pour essayer d’abattre l’avion de la Kavalerie. Judd a-t-il un lien avec Nite Owl ? On notera également le clin d’œil au Hibou avec le mug utilisé par Sister Night dans le bureau de Judd.

USA et Politique : Comme dans la BD, le Vietnam est toujours le 51e État des États-Unis. Robert Redford est encore président dans l’univers de Watchmen après plusieurs mandats successifs, façon Vladimir Poutine. Son prédécesseur, Richard Nixon, fait partie du quatuor du Mont Rushmore.

Les smileys : La référence visuelle la plus évidente au smiley se produit lorsqu’Angela montre à la classe de son films comment fabriquer des gâteaux. Enfin, à la fin de l’épisode, le sang tombant sur le badge de shérif est identique au sang sur le smiley symbole des Watchmen.

Les horloges : Un autre élément visuel central de Watchmen. Neuf fois sur dix, si une horloge apparaît à l’écran, elle sera réglée entre 11h00 et 12h00, en référence au moniteur de catastrophe de l’âge atomique. On peut bien sûr s’interroger sur la mystérieuse pièce de théâtre que concocte Adrian Veidt. « Le fils de l’horloger », n’est-ce-pas justement l’histoire du Dr Manhattan ? Prépare-t-il son retour, par l’intermédiaire de ses servants ?

Une pluie de calamars : La conclusion de la bande dessinée de Watchmen reste étrangement surréaliste, et Damon Lindelof aborde la catastrophe avec un évènement tout aussi mystérieux. A la place du calamar géant qui clôture le comic book, c’est une averse de minuscules calamars vivants. Et si le portail interdimensionnel était encore ouvert ?

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